C’est à Bacou sous la Présidence Azerbaïdjanaise que se tient du 11 au 22 novembre 2024 la 29eme Conférence de l’ONU sur le Climat. Un constat inquiétant qui doit nous inciter à agir, même si le contexte n’est pas des plus favorables.
Alors que s’ouvre aujourd’hui la « COP29 » sous des auspices plein d’incertitudes après l’élection américaine, et qu’une étude, publiée par The Lancet ce mois-ci, met en évidence l’ampleur de l’éco-anxiété chez les jeunes, un certain nombre d’entreprises et d’organisations semblent mettre le pied sur le frein. Dans son étude 2024 « Guide to sustainability », parue en septembre dernier, le cabinet de conseil en stratégie Bain met en évidence une inquiétante baisse de près de 30% de l’intérêt des dirigeants pour la durabilité. La crise sanitaire avait créé un engouement pour des modèles plus résiliants, mais le recul actuel est notable, alimenté par de nombreux facteurs : inflation, tensions géopolitiques, et développement de l’intelligence artificielle. L’idée que la RSE représenterait surtout une source de coûts, avec un retour sur investissement incertain, gagne du terrain. En Europe, de nouvelles voix s’élèvent pour retarder les conditions de mise en place et échéances de la CSRD pour les PME-ETI d'une part, et pour revoir les règles européennes sur les émissions carbone des constructeurs automobiles d’autre part. Enfin, de nombreuses entreprises ayant initié leur transition hésitent à communiquer pour ne pas prendre le risque de se voir taxées de greenwashing !
Ce recul de la RSE des entreprises est d’autant plus paradoxal qu’il est en décalage total avec les nombreuses préoccupations et attentes de leurs clients et salariés. Ma conviction est que si nous voulons traverser le trou d’air de mobilisation environnementale que nous connaissons aujourd’hui, nous devons faire le dos et tenir bon nos engagements pris en adoptant une posture résolument orientée sur les solutions, le pragmatisme, les preuves concrètes, et non sur les problèmes, via une posture aspirationnelle fondée sur les nouveaux récits qui nous inspirent, qui nous guident, surtout expérimenter de nouveaux modèles d’affaires qui préparent l’avenir, et qui nous mobilisent. Pour cela osons devenir des « Imagin’acteurs », un terme qui combine imagination et action, pour s’en sortir par le haut.