A l’heure où la 6eme limite planétaire vient d’être dépassée, l’urgence de produire, d’acheter, de vendre et de travailler autrement n’a jamais été aussi forte. En cette rentrée de septembre la prise de conscience collective du changement climatique n’a jamais été aussi forte, tant dans la société que dans le monde économique. Nous entrons dans une séquence d’accélération et du changement d’échelle de la RSE par les PME et les ETI sur les territoires. Un seul crédo s’impose : mieux et moins.
Une chose est sûre : la majorité des entreprises ne s’engageront pas par conviction dans une démarche RSE mais parce qu’elle représente un véritable levier de business, d’économies, voire de nouveaux business qu’on imagine tout juste aujourd’hui. Initiées par des PME pionnières et incarnées par des dirigeant éclairés, les démarches RSE sont passées de l’engagement volontaire à des démarches de progrès structurées et de la mesure d’impact grâce à des engagements ambitieux dans la durée. La compétitivité est l’élément clé qui pousse à mettre la RSE au service de la performance globale d’une organisation, notamment sous l’impulsion de ses clients et grands donneurs d’ordres. Les dirigeants de PME-ETI utilisent beaucoup la RSE comme un levier de mobilisation, à travers des projets porteurs de sens et de valeur, pour les collaborateurs et les clients. Et puisqu’aujourd’hui, nous sommes dans une époque où la question est “comment” générer une stratégie d’actions positives, je défends l’idée d’une RSE plus radicale dans les PME et les ETI qui ont, dans leur ADN, toutes les qualités requises pour assurer une transformation profonde. Le modèle économique de ces entreprises est compatible avec la RSE devenue incontournable. L’économie circulaire, par des solutions de réemploi, de réparabilité et de recyclage innovants de ses vêtements, constitue indéniablement une réponse efficace et compétitive aux enjeux contemporains auxquels nous sommes collectivement confrontés : préserver les ressources, protéger l’environnement, dynamiser le développement économique et industriel des territoires, réduire les déchets et le gaspillage.
L’urgence écologique a fait naître un nouveau combat, auquel les 3 millions de PME-ETI française apporteront leur contribution, à la hauteur de leurs moyens : celui de l’entreprise protectrice de la planète et régénératrice du vivant. Cela implique une nécessaire adaptation et transformation pour passer de l’entreprise responsable à l’entreprise régénérative. Le défi, pour les dirigeants d’entreprise, est vertigineux. Ils doivent inventer de nouveaux modèles d’affaires, engager durablement leurs collaborateurs et piloter leur stratégie dans une conjoncture de plus en plus incertaine, en tenant compte d’un monde aux ressources finies. En résumé : s’adapter pour durer. En cela, la RSE et les nouveaux récits – plus émotionnels que rationnels – contribuent à accélérer la transformation concrète des entreprises et de nos comportements en nous projetant vers un monde plus durable et désirable.