L’urgence écologique a fait naître un nouveau combat générationnel : celui de l’homme pour protéger la planète et le vivant contre lui-même, une nécessaire adaptation à un environnement modifié s’impose. Sans doute le défi le plus difficile que l’humanité aura à relever pour éviter l’extinction de masse du vivant sur terre.
Incendies à répétition, inondations soudaines, canicule ou encore vagues de sècheresse qui se prolongent : l’été 2022 aura été, sur le plan climatique, très chaud et meurtrier. Le dérèglement climatique annoncé s’amplifie plus fortement et brutalement qu’attendu, nous mettant face à nos responsabilités environnementales, trop longtemps reléguées au second plan derrière les préoccupations économiques. L’on sait, désormais, que le processus est irrémédiablement engagé, que la tendance ne pourra pas s’inverser et qu’à cette nouvelle donne climatique, il faudra s’adapter.
Le climat, nouveau défi de l’humanité.
L’histoire de l’humanité s’est construite à force de combats. La sortie de l’esclavage, de l’Égypte aux colonies, la lutte pour la défense de nos libertés depuis la chute de la monarchie jusqu’à la déclaration des droits de l’homme, les guerres de territoires et de religions, les grandes famines et les épidémies : chaque siècle porte son lot de conflits et de défis pour assurer la survie d’un peuple, d’une société et de l’humanité. La récente crise sanitaire est venue rallonger la longue liste des pandémies qui se sont abattues sur l’homme depuis son existence sur terre. Et si, longtemps, nous avons mis toute notre énergie et nos vies à repousser des peuples ennemis, protéger nos territoires ou nos civilisations, aujourd’hui c’est pour la planète qu’il faudra se battre, dans un ultime et inévitable combat pour la survie du vivant et plus particulièrement de notre espèce. Réparer des dizaines d’années de pollution et de destruction liées à nos activités économiques et industrielles, adapter nos modes de vie aux nouvelles exigences environnementales, apprendre à consommer, travailler, habiter, voyager différemment : tel est le défi inédit et historique que les hommes doivent dès à présent mener. Sans doute le plus difficile que nous ayons eu à relever.
Préserver et sauvegarder le vivant
Et pour cause : si les humains représentent 0,01% des créatures vivantes, ils sont responsables de 83% des pertes animales depuis les débuts de la civilisation. C’est donc à nous d’agir pour sauver le vivant et préserver la biodiversité qui nous entoure. Comme l’a rappelé cette semaine Malin Rivers, directrice de la conservation au sein de l’ONG Botanic Gardens Conservation International, « On ne résoudra pas la crise climatique sans résoudre la crise de la biodiversité » car celle-ci assure des fonctions écologiques et économiques essentielles.
Si 2022 a été une année remplie d’incertitudes, l’année 2023 portera les espoirs d’un renouveau de toutes les générations désireuses de reconstruire un monde plus durable, plus juste. La question de la RSE ne se pose plus, elle se pratique pas à pas. Les entreprises responsables ont dépassé le stade du diagnostic pour actionner dès aujourd’hui les leviers d’évolution et de transformation de leur business model pour devenir des entreprises régénératrices.
De la transition à la sobriété
Face à l’urgence climatique, de nouveaux scénarios viennent contredire les idées reçues. Ainsi, selon l’historien des sciences Jean-Baptiste Fressoz, non seulement le concept de transition écologique est illusoire, mais il est également historiquement faux. Le capitalisme et l’innovation se fondent, en effet, sur un principe d’accumulation des énergies et des matières premières et non de substitution. La révolution industrielle n’a pas entraîné de basculement du bois vers le charbon puisque les mines de charbon elles-mêmes étaient consommatrices de bois, tout comme les chemins de fer qui servent à nos transports. Les exemples sont nombreux et détricotent le mythe d’une logique de phases entre les siècles. C’est donc sur un modèle de symbiose qu’il faut penser les nouvelles énergies et orienter les actions. Et celles-ci sont encore trop faibles ! Les gestes quotidiens d’une consommation d’énergie raisonnée font à ce jour l’objet de recommandations, d’incitations et non de contraintes règlementaires. Il en va de notre responsabilité individuelle et collective de faire ce que le politique ne se résout pas à imposer.
Du pouvoir d’achat au pouvoir de vie
Il s’agit là d’un enjeu générationnel, qui implique un changement de perception et la construction de nouveaux récits autour d’une sobriété désirable et acceptée. Une vision prônée par le philosophe et astrophysicien Aurélien Barrau qui propose de remplacer le pouvoir d’achat par le pouvoir de vie, à travers la zoéthique. Mais pour que la parole se concrétise en actes et que ce récit soit approprié par le grand public, encore faut-il qu’il soit investi par des figures qui parlent à tout le monde. Les artistes, les influenceurs, les grands sportifs qui bénéficient d’une large couverture médiatique ont un rôle majeur à jouer dans l’acceptation du changement par tous. Les polémiques récentes sur les déplacements en jets privés de l’équipe de France de football ou des grands patrons illustrent le devoir d’exemplarité de ces personnalités publiques attendu par une grande partie de la population. La construction d’un récit collectif se fera par l’initiative d’influenceurs exemplaires qui ouvriront la voie à un nouvel avenir. A chaque époque son combat, l’heure des choix a sonné !
En 2022, le groupe CEPOVETT s’est fixé trois axes stratégiques qui structureront sa politique RSE jusqu’en 2025 et reposent sur trois enjeux majeurs : l’air, l’eau et la vie. Par sa capacité d’adaptation aux changements, CEPOVETT s’affirme comme entreprise régénérative. Porteur de l’esprit du Pacte Mondial et des Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies, que nous soutenons activement, CEPOVETT s’engage à progresser continuellement.
Ce huitième rapport RSE volontaire illustre nos accomplissements récents, et notre implication pour toujours plus travailler, produire, acheter, recycler et sensibiliser autrement.